Médecine traditionnelle malagasy : Vers une reconnaissance de la pharmacopée internationale via le groupe JCR
Un projet de valorisation de la médecine traditionnelle malagasy à travers le remède traditionnel amélioré est actuellement mené par le groupe JCR, spécialisé en matière de médecine alternative et traditionnelle, et ce, en partenariat avec une équipe scientifique.

« Cette équipe est pluridisciplinaire car elle est composée entre
autres, des médecins, des pharmaciens, des chercheurs, des scientifiques, des
botanistes, des chimistes, des médecins traditionnels, des anthropologues, des
sociologues et des économistes. Nous entamons actuellement une réflexion
afin de respecter toutes les procédures permettant d’obtenir la reconnaissance
de la médecine traditionnelle malagasy par la pharmacopée internationale.
Le Pr Rakoto Albert Ratsimamanga avait déjà entamé cette démarche à son époque.
Des Académiciens et certaines universités l’ont ensuite repris mais ils n’ont
pas pu terminer jusqu’à la fin. Il est grand temps que la réflexion se
poursuive pour que la pharmacopée malagasy ait une référence internationale au
même titre que la pharmacopée chinoise et indienne », a expliqué le
Dr Jean Claude Ratsimivony, le Président directeur général du groupe JCR lors
de sa rencontre avec la presse.
Vision sur le long terme. En effet, « cela constitue
un handicap pour Madagascar puisque nos remèdes traditionnels améliorés ne
peuvent pas pénétrer dans les pays Européens, entre autres, alors que l’on
dispose d’une grande richesse de plantes aromatiques et médicinales. Des
étrangers viennent même chez nous pour les exploiter tout en développant des
recherches en la matière, étant donné que nous n’avons même pas les moyens
techniques et les financements nécessaires permettant d’effectuer des
expérimentations et des recherches cliniques », a-t-il fait
savoir . Dans la foulée, « les professionnels oeuvrant dans
le domaine de la médecine traditionnelle améliorée doit avoir une vision sur le
long terme. Nous ne devons plus nous contenter de la cueillette et de la
collecte des plantes médicinales. Il faut désormais organiser le renouvellement
de leur plantation au profit des générations futures. L’utilisation de ces
remèdes traditionnels améliorés ne devra pas non plus créer des doutes auprès
des patients car c’est fabriqué par des laboratoires reconnus. Personnellement,
je suis favorable à la création de l’usine Pharmalagasy dans le pays. La
prolifération des industries pharmaceutiques a contribué, entre autres, au
développement de l’Inde. Ce pays possède actuellement plus de 100 000
laboratoires pharmaceutiques », a-t-il précisé.
Equilibre de l’écosystème. Par ailleurs, le PDG du groupe JCR a évoqué qu’il est maintenant temps de prendre conscience entre l’équilibre de l’écosystème, l’homme et la biodiversité composée des espèces faunistiques et floristiques, compte tenu de leur corrélation face à cette crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de covid-19. En effet, « le déséquilibre de cet écosystème a des effets négatifs sur la santé humaine. Cela se manifeste notamment par l’effondrement de sa défense naturelle en raison de l’utilisation importante des médicaments chimiques, des pesticides, des insecticides, des engrais chimiques, des raticides et des antimoustiques. En revanche, les plantes médicinales doivent être exploitées à bon escient en veillant la compatibilité des éléments eau, feu, terre et air », a conclu le Dr Jean Claude Ratsimivony.
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